Réglementation : La machine à assurer la concurrence libre et non faussée de la Commission européenne est prête à faire plier Google. Les modifications de navigation risquent d’être…profondes.
Faire des concessions pour éviter le pire : sous la pression de la Commission européenne, Google a dû abandonner en chemin beaucoup de ses illusions sur sa capacité à faire plier l’Europe. Cette dernière dispose d’un argument de poids, la capacité à lui infliger une amende de 5 milliards de dollars ou à bloquer en partie ses activités.
Aussi Google a-t-il fait un dernier lot de propositions récemment pour tenter d’apaiser la Commission. Le Financial Times a publié (payant) quelques images de ce à quoi pourrait ressembler le moteur de recherche si un accord était trouvé sur les bases présentées.
La concurrence mise en avant
Résultat : chaque bloc de résultats de recherche « Sponsorisés » devrait être accompagné, juste en-dessous, d’un comparatif de ce que propose la concurrence. Assez subtil, mais avec sa police de caractère plus grande, ce bloc permet en un clin d’oeil de voir ce qui se fait en dehors du réseau de clients de Google.
C’est l’une des principales demandes de la Commission, formulées par Joaquin Alumnia, le commissaire à la concurrence, dans une lettre envoyée en mai 2012 à Eric Schmidt, président du groupe. Il y accusait Google d’exclusivité « de facto » destinée à faire taire la concurrence.
Selon le Financial Times, 863 changements ont été apportés à l’offre initiale de Google. Le géant aurait réalisé 424 nouvelles insertions et 377 suppressions dans sa proposition, rapporte le document (censé être) confidentiel et publié par le journal britannique.